Comme toute autre organisation, une association a besoin de ressources pour financer ses activités. Pour ce faire, elle peut compter sur son budget propre et les cotisations de ses membres ou solliciter d’autres moyens de financement. On vous dresse un petit état des lieux des financements des associations en France.
Le budget, premier moyen de financement de l’association
L’étude du paysage associatif français montre des budgets très variables suivant la taille des associations. En effet, seulement 1/3 des associations françaises ont un budget annuel supérieur à 7500 euros. Seuls 5 % des associations dépassent la barre des 150 000 euros annuels et environ 92 % d’entre elles disposent d’un budget annuel inférieur à 75 000 euros.
Cette disparité des ressources s’observe également au niveau des secteurs impliqués. Le secteur sanitaire et social est celui qui compte le plus d’associations possédant les budgets les plus élevés. On estime que le budget moyen d’une association issue de ce secteur est de 200 000 euros. Les secteurs de la culture, du sport et du loisir, qui emploient d’ailleurs moins de salariés, ont des budgets faibles avec une moyenne de 20 à 30 000 euros/an.
Les autres moyens de financement
Pour assurer leur fonctionnement et leur bonne gestion, les associations ont le plus souvent recours à des moyens de financements différenciés. Ces financements proviennent soit du public (54 %) soit du privé (46 %). En France, les associations dans leur grande majorité s’appuient sur les ressources privées, les financements publics étant peu significatifs. C’est le cas des associations sans salariés (84 % des associations) qui vivent principalement de financements privés.
si les cotisations font partie des moyens de financement des associations en France, elles représentent globalement 10 % de leur financement. Ce sont les très petites associations qui y ont le plus recours. Il s’agit d’associations issues des secteurs culturel, sportif ou de loisirs. Les dons des particuliers (1,5 % du budget associatif), le mécénat (9 % des associations) et les recettes d’activité (30 % des budgets associatifs) ferment la marche. Ces dernières constituent la seconde source de ressource associative après les financements publics.
L’importance du financement public au sein du monde associatif est illustrative de la place et du rôle de l’État et des collectivités dans l’organisation du pays. C’est même une particularité de la France comparativement aux autres pays. Si les financements publics sont quasi-inexistants au sein des petites associations, ils représentent 60 % des ressources des associations employeurs. Le problème de cette situation touche, quelquefois, aux aléas politiques et à la fragilité de ces modes de financement.